Le Conseil d'administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, ce vendredi 14 juillet 2017,
un Accord de participation aux risques (APR) d’un montant de 50 millions de dollars EU, au profit de la Banque centrale populaire (BCP) du Maroc.
Ce programme de partage de risques (50/50), en mesure de couvrir un portefeuille de transactions à concurrence de 100 millions de dollars EU,
vient donc en soutien des quelque 700 millions de dollars EU (valeur cumulative) d’opérations commerciales intra-africaines qui devraient
être comptabilisées en 3 ans, selon les estimations.
L’APR aidera à répondre à la demande croissante des marchés africains en matière de financement du commerce extérieur, dans des secteurs
économiques vitaux comme l'agroalimentaire, la santé, les services et l’industrie.
De plus, il favorisera l'intégration régionale, le développement du secteur financier et permettra à plusieurs Etats africains
de générer des recettes fiscales additionnelles.
Cet accord appuiera les exportateurs marocains en particulier, ainsi que, plus largement, les banques et les PME du continent.
« Ce partenariat avec la BCP aidera à libérer le potentiel de croissance du commerce intra-africain, qui constitue un vecteur
important d’intégration régionale »,
« Ce projet répond à la priorité stratégique de la BAD en matière d’intégration régionale, a renchéri le directeur de la BAD
chargé du développement du secteur financier", Stéphane Nalletamby.
Ce partenariat intervient dans un contexte où la majorité des banques africaines affichent une capitalisation faible, ce qui limite leur
capacité à obtenir des lignes auprès des banques internationales.
Cette difficulté s’est accentuée avec le durcissement des exigences réglementaires en matière de fonds propres et de conformité,
ce qui a conduit les banques internationales à réduire leurs engagements ainsi que le nombre de leurs correspondants en Afrique.
L’Accord de participation aux risques qui vient d’être entériné avec la BCP du Maroc s’inscrit dans la droite
ligne des Cinq grandes priorités (dites Top 5) que la Banque s’est assignées pour accélérer le développement
et la transformation de l’Afrique, à commencer par l’intégration de l’Afrique.
À propos de la BCP.
La BCP est un groupe bancaire marocain de premier plan.
a déclaré Mohamed El Azizi, directeur général de la BAD pour l’Afrique du Nord.
Lequel a ajouté :
« cette opération va permettre de renforcer les échanges entre le Maghreb et l'Afrique subsaharienne ».
Ce partenariat avec la BCP participe de la réponse à cette problématique.
Il constitue un acteur d’envergure continentale dans le financement du commerce.
Le groupe est présent en Afrique subsaharienne à travers sa filiale la Banque Atlantique.
Le Conseil d'administration du Groupe la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, ce vendredi 14 juillet 2017, un prêt
de 200 millions de dollars EU, destiné à financer la première phase du Programme d’appui à l’accélération de l’industrialisation au Maroc (PAAIM I).
Ce programme a pour objectif principal d’accélérer l’industrialisation du Maroc et de consolider les bases d’une croissance durable et partagée.
Améliorer l’environnement des affaires, dynamiser les exportations et soutenir le financement des activités industrielles qui
encouragent l’entreprenariat féminin et le respect de l’environnement figurent également au nombre des objectifs.
Le PAAIM répond à deux des Cinq grandes priorités de la Banque (dites Top 5), que sont
« Industrialiser l’Afrique »
et
« Améliorer la qualité de vie des populations en Afrique ».
Il vient en soutien du Plan 2014-2020 d’accélération industrielle du Maroc, qui ambitionne d’accentuer la diversification de
l’économie via de nouvelles filières et grâce aux PME et aux secteurs exportateurs en particulier.
Ce Plan entend également accroître la part de l’industrie dans le PIB de 14 à 23 points et créer un demi-million d’emplois à l’horizon 2020.
« Ce programme va donner une nouvelle impulsion au mouvement d’industrialisation du Maroc, ce qui permettra au Royaume
de renforcer encore plus son intégration dans les chaînes de valeur mondiales »,
a déclaré Mohamed El Azizi, directeur général de la BAD pour l’Afrique du Nord, lors du Conseil d’administration
chargé d’approuver le programme.
Et d’ajouter :
« le PAAIM aidera à impulser une nouvelle dynamique de croissance, créatrice d’emplois sur l’ensemble du territoire.
C’est la première contribution concrète de la Banque à la mise en œuvre de l’initiative du G20 “Compact with Africa” ».
Le Conseil d’administration de la Banque avait approuvé, en mars 2017, le Document de stratégie-pays pour la période 2017-2021,
qui expose le contexte et le cadre stratégique de l’action de la BAD au Maroc.
Ainsi, la Banque articulera ses interventions autour de deux objectifs majeurs :
promouvoir l’industrialisation verte en misant sur les PME et les secteurs exportateurs ;
et améliorer les conditions de vie des Marocains par l’emploi, en particulier pour les jeunes, les femmes et en zone rurale.
Le partenariat entre le Royaume du Maroc et le Groupe de la Banque africaine de développement compte à ce jour 32 opérations,
qui totalisent 2,3 milliards d’euros d’engagements dans les secteurs des transports,
de l’énergie, de l’eau et assainissement et de l’agriculture –
les infrastructures concentrent à elles seules 84 % du total.